Famille, mobilité et racisme envers les Noirs au 20e siècle à Montréal (Families, Mobility, and Work)

Récit historique de la mobilité pour le travail et de la vie familiale des bagagistes ferroviaires noirs au 20e siècle à Montréal.

6 octobre 2022

Dans le chapitre « Climbing the “Ladder of Success”: Family, Labour Mobility, and Anti-Black Racism in Twentieth-Century Montreal » (Gravir « les échelons du succès » : Famille, mobilité des travailleurs et racisme envers les Noirs au 20e siècle à Montréal), l’auteur Steven High présente un récit historique de la mobilité pour le travail et de la vie familiale des bagagistes ferroviaires noirs au 20e siècle à Montréal, fondé sur des entrevues d’histoire orale.

Ce chapitre constitue l’une des nombreuses et enrichissantes contributions au livre Families, Mobility, and Work – un recueil d’articles et autres produits de connaissance basés sur les travaux de recherche du Partenariat en mouvement. Publié en septembre 2022 par les presses universitaires de l’Université Memorial, ce livre est maintenant disponible en version imprimée, en format électronique ainsi que gratuitement, en libre accès, sur leur site Web.

« … la mobilité géographique pour le travail n’est en rien un phénomène nouveau pour de nombreux Canadiens, mais surtout pour les Montréalais de race noire, imposant [à l’époque] les fondements de leur vie familiale et communautaire. » [traduction] – Steven High, Ph. D.

Accédez au livre Families, Mobility, and Work (en anglais seulement)

Résumé du chapitre

Le sociologue britannique Satnam Virdee nous invite à reconnaître la relation intime entre le capitalisme, la lutte des classes et les inégalités raciales. En raison du racisme perpétré à l’époque envers les personnes noires à Montréal, peu d’hommes noirs étaient embauchés dans les nombreuses usines et boutiques de la ville. La plupart d’entre eux se tournaient donc vers les transports ferroviaires pour y travailler à titre de bagagistes, de cuisiniers et d’employés des voitures-restaurants – des catégories d’emploi alors réservées aux personnes noires. Or, la mobilité des travailleurs avait une incidence sur leur vie communautaire et familiale. Lorsque ces travailleurs se sont syndiqués, cette mobilité a par ailleurs permis aux familles noires d’accéder à la classe moyenne des cols bleus. Comme le rapportaient leurs auxiliaires féminines montréalaises de la Fraternité des porteurs de wagons-lits en 1956, « ce sont les hommes bagagistes ferroviaires et qui ont jeté les fondements mis en place par vos dirigeants pour vous permettre de gravir les échelons du succès » (« Montréal », 1956). L’emploi dans les transports ferroviaires a toutefois connu un déclin précipité au cours des années 1960 et 1970, ce qui s’est avéré désastreux pour de nombreuses familles. [traduction] 

À propos de l’auteur

Steven High, Ph. D., est professeur d’histoire au Centre d’histoire orale et de récits numérisés de l’Université Concordia, et cochercheur du Partenariat en mouvement. Il est l’auteur d’un livre à paraître sur l’histoire des quartiers montréalais la Petite-Bourgogne et Pointe-Saint-Charles.

Du même auteur :
La mobilité pour l’emploi et l’embourgeoisement familial à Montréal

Photo : Bagagistes du train royal sur les Chemins de fer nationaux du Canada, en 1951. Photo offerte gracieusement par les presses universitaires de l’Université Memorial.

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