Les mères, les filles, les sœurs, les nièces, les tantes, les grands-mères, les arrière-grands-mères et les autres femmes au Canada contribuent grandement et de manière diversifiée à la vie de famille, ce qui a des répercussions au-delà du foyer familial, notamment au sein des milieux de travail, des collectivités et de la société dans son ensemble.
L’égalité entre les sexes est un droit humain fondamental, le droit à l’égalité étant d’ailleurs inscrit dans la Charte canadienne des droits et libertés. Or, les femmes et les filles au Canada s’acquittent d’une part disproportionnée des tâches non rémunérées au sein du foyer familial, en plus d’être sous-représentées sur le marché du travail, de connaître des taux plus élevés de violence familiale et d’avoir des revenus moyens inférieurs à ceux des hommes. Les femmes subissent encore aujourd’hui une « pénalité liée à la maternité » sur le marché du travail après avoir eu des enfants : leurs revenus moyens sont inférieurs à ceux des femmes sans enfants, leur retour au travail est parsemé d’obstacles et elles font l’objet de discrimination en matière de développement de carrière.
Il est essentiel de mettre fin à ces inégalités pour assurer le bien-être des familles et la pleine participation des femmes à la société.
De telles inégalités peuvent être observées dans les statistiques relatives à de multiples domaines de la vie familiale. Pour de plus amples renseignements, cliquez sur les thèmes ci-dessous*.
- En 2021, les femmes et les filles âgées de 12 ans et plus au Canada étaient moins susceptibles que les hommes et les garçons de qualifier leur santé mentale de très bonne ou d’excellente (55 % contre 63 %) et plus susceptibles de la qualifier de passable ou mauvaise (13 % contre 10 %) (source).
- En 2021, les femmes (51 %) étaient moins susceptibles que les hommes de la même tranche d’âge (57 %) d’affirmer pratiquer les 150 minutes ou plus d’activité physique modérée à vigoureuse recommandées par semaine (source).
- En 2021, les filles âgées de 12 à 17 ans au Canada étaient plus de deux fois plus susceptibles que les garçons de dire que la plupart de leurs journées étaient « assez ou extrêmement » stressantes (21 % contre 9 %). (source).
- En 2021, les femmes et les filles représentaient 69 % des victimes d’affaires de violence familiale déclarées par la police au Canada, leur proportion étant deux fois plus élevée que celle des hommes et des garçons (457 victimes par rapport à 212 victimes pour 100 000 personnes). (source).
- En 2021, 77 % des mères au Canada avaient un emploi, contre 92 % des pères (source).
- En 2021, les femmes de 25 à 54 ans en emploi au Canada gagnaient 11 % de moins par heure que les hommes en emploi de la même tranche d’âge (source).
- En 2020, le taux de pauvreté des familles monoparentales canadiennes dirigées par une femme avec un enfant âgé de 0 à 5 ans était de 31 %, comparativement à 63 % en 2015 (source).
- En 2022, les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de s’occuper d’enfants ou de leur fournir des soins sans être rémunérées (32 % contre 26 %) et de fournir des soins non rémunérés à des adultes ayant des problèmes de santé ou des incapacités à long terme (23 % contre 19 %) (source).
- En 2018, les femmes représentaient près des deux tiers (64 %) des aidants au Canada ayant fourni plus de 20 heures de soins par semaine (source).
- En 2018, les femmes représentaient environ 59 % des employés ayant quitté le marché du travail en raison de leurs responsabilités de soins (source).
- Parmi les femmes et les hommes en couple** au Canada, interrogés en juin 2020…
- les femmes (16 %) étaient presque deux fois plus susceptibles que les hommes (9 %) de se dire insatisfaites de la répartition des tâches domestiques pendant la pandémie de COVID-19;
- 56 % affirmaient que la lessive était surtout effectuée par la femme du couple. Seuls 16 % soutenaient que l’homme s’acquittait généralement de cette tâche. Près de la moitié (48 %) disaient que la femme s’affairait habituellement à la préparation des repas, alors que seulement 16 % disaient que cette tâche était principalement effectuée par l’homme (source).
- De 2015 à 2018, les femmes ont effectué 60 % du total des heures de travail ménager non rémunéré au Canada (source).
* Tous les pourcentages figurant dans cet article ont été arrondis au point de pourcentage le plus près.
** Ayant pour objectif de mesurer l’égalité entre les sexes, cette statistique exclut les couples de même sexe.
