En bref : L’IMPACT DE LA COVID-19 sur les familles aux prises avec une incapacité

Série En bref de l’Institut Vanier : Mobiliser la recherche sur les familles au Canada

Diana Gerasimov

9 mars 2021

ÉTUDES :

Yang, F., K. Dorrance et N. Aitken. « Les changements survenus dans la santé et le bien-être des Canadiens ayant un problème de santé de longue durée ou une incapacité depuis le début de la pandémie de COVID-19 », StatCan et la COVID-19 : Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur, no 45-28-0001 au catalogue de Statistique Canada (7 octobre 2020). Lien : https://bit.ly/2OluMGs

Arim, R., L. Findlay et D. Kohen. « Les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les familles canadiennes d’enfants ayant une incapacité », StatCan et la COVID-19 : Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur, no 45-28-0001 au catalogue de Statistique Canada (27 août 2020). Lien : https://bit.ly/3rhn276


Durant la dernière année, la pandémie de COVID-19 a affecté la santé physique et mentale de nombreux Canadiens1, en limitant notamment l’accès aux services de soutien sur lesquels ils peuvent normalement compter. Les personnes ayant un problème de santé de longue durée ou une incapacité pourraient être particulièrement touchées par cette situation puisqu’elles sont plus susceptibles d’avoir régulièrement recours aux services de santé, et que l’isolement ainsi que la perte du soutien social informel auquel elles sont habituées risque de compliquer davantage leur situation.

À la lumière de données publiées récemment par Statistique Canada à la suite d’une enquête fondée sur l’approche participative réalisée en juin et en juillet 2020, les Canadiens ayant un problème de santé de longue durée ou une incapacité ont fait état d’une dégradation de leur santé globale et mentale ainsi que de perturbations des services de santé. Les changements dans l’état de santé global des participants variaient en fonction de leur type d’incapacité ou de problème de santé de longue durée.

  • 48 % des participants ayant un problème de santé de longue durée ou une incapacité ont déclaré que leur santé était « un peu moins bonne » ou « beaucoup moins bonne » qu’avant la pandémie.
  • 64 % des participants ayant des difficultés cognitives ont affirmé que leur santé était « beaucoup moins bonne » ou « un peu moins bonne » qu’avant la pandémie.
  • 60 % des personnes ayant des difficultés liées à la santé mentale ont déclaré que leur santé globale était « beaucoup moins bonne » ou « un peu moins bonne » qu’avant la pandémie.
  • 48 % des participants ayant des difficultés auditives ont affirmé que leur état de santé était demeuré à peu près le même.
  • 73 % des participants ayant des difficultés liées à la santé mentale ont déclaré que leur santé mentale était « beaucoup moins bonne » ou « un peu moins bonne » qu’auparavant.
  • 57 % des participants ayant un problème de santé de longue durée ou une incapacité ont déclaré qu’ils estimaient que leur santé mentale globale s’était dégradée depuis le début de la pandémie, tandis que 36 % ont affirmé qu’elle était « à peu près la même » et 7 %, qu’elle s’était améliorée (« un peu mieux » ou « bien mieux »).
  • 44 % des participants ayant des difficultés auditives ont déclaré que leur état de santé mentale était à peu près le même qu’avant la pandémie.

Les familles d’enfants ayant une incapacité

Dans le cadre d’une autre étude basée sur une approche participative axée sur l’expérience des parents d’enfants ayant une incapacité, les participants étaient plus susceptibles d’être préoccupés par la santé mentale, l’anxiété, les émotions, la réussite scolaire ainsi que les incidences de l’isolement social de leurs enfants.

  • 60 % des parents d’enfants ayant une incapacité ont déclaré être préoccupés par la santé mentale de leurs enfants, comparativement à 43 % chez les parents d’enfants sans incapacité.
  • 76 % des parents d’enfants ayant une incapacité étaient très préoccupés par la gestion de l’anxiété et des émotions de leurs enfants, contre 57 % des parents d’enfants sans incapacité.
  • 58 % des parents d’enfants ayant un problème de santé de longue durée ou une incapacité étaient très préoccupés par la réussite scolaire de leurs enfants, par rapport à 36 % chez les parents d’enfants sans incapacité.
  • Les six dixièmes des parents d’enfants ayant une incapacité étaient très préoccupés par l’isolement social de leurs enfants, comparativement aux cinq dixièmes des parents d’enfants sans incapacité.

Note

  1. Pour en savoir davantage à propos des impacts de la COVID-19 sur la santé mentale : Les finances familiales et la santé mentale pendant la pandémie de COVID‑19 et Les adultes en couple ont-ils une meilleure santé mentale durant la pandémie de COVID‑19?

 

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