Sous la loupe 2020 : Le soutien aux aidants au Canada

Le Canada compte 7,8 millions d’aidants1, et ceux-ci apportent une contribution importante à la fois aux familles, aux milieux de travail, à l’économie et à la société, en fournissant environ les deux tiers de tous les soins requis à la maison2. Cela a certes un impact marqué sur la vie des bénéficiaires des soins, mais des données de l’Enquête sociale générale (ESG) de 2018 démontrent que la prestation de soins en soi peut également affecter les aidants, plus particulièrement ceux qui ne bénéficient d’aucun soutien social ou financier.

La deuxième publication de Statistique Canada dans le cadre de sa série Les soins en chiffres – qui examine les multiples facettes de la prestation de soins familiaux dans l’ensemble du pays – s’intéresse à l’aide et au soutien que les aidants reçoivent eux-mêmes. Les données de cette publication révèlent que la plupart des aidants reçoivent effectivement diverses formes de soutien pour leur prestation de soins, dont une grande partie provient de la famille, et que chacune d’entre elles a un impact positif sur leur bien-être.

Quelques faits saillants :

  • En 2018, sept aidants sur dix au Canada ont indiqué avoir reçu du soutien pour leurs tâches de prestation de soin.
  • En 2018, plus des deux tiers (67 %) des aidants ont affirmé avoir reçu un certain soutien social, provenant de diverses sources, notamment de la part de leur conjoint ou de leur partenaire qui a adapté sa vie ou ses conditions de travail pour offrir de l’aide (45 %), de leurs enfants (43 %) et de membres de la famille élargie (39 %)3.
  • En 2018, plus d’un aidant sur cinq (22 %) a indiqué avoir reçu un certain soutien financier, provenant de sources telles que la famille et les amis (14 % – la source la plus courante de soutien financier), les crédits d’impôt fédéraux (8 %) ainsi que l’aide d’un programme gouvernemental (6 %).
  • En 2018, trois aidants sur dix (30 %) ont déclaré avoir eu des besoins insatisfaits en matière de soutien à la prestation de soins au cours de l’année précédente, ceux-ci étant associés à un degré inférieur de satisfaction à l’égard de la vie, à un degré de stress quotidien supérieur et à une santé mentale autodéclarée moins bonne.
  • En 2018, les aidants prenant soin de leurs enfants étaient les plus susceptibles (50 %) de déclarer avoir des besoins insatisfaits en matière de soutien à la prestation de soins; les femmes en étaient également plus susceptibles que les hommes (32 % par rapport à 28 %), de même que les aidants immigrants par rapport aux aidants nés au Canada (38 % contre 28 %); et le groupe d’âge des 35 à 64 ans était le plus susceptible de déclarer avoir des besoins insatisfaits à cet égard (34 %, comparativement à 28 % pour les aidants aînés et 25 % pour les aidants de 15 à 34 ans).
  • Une étude récente réalisée par des chercheurs de l’Université de Guelph a également permis de constater que pour plusieurs aidants en emploi, le milieu de travail peut en fait servir de lieu de repos – cette constatation remet en question l’idée reçue selon laquelle le travail et les loisirs sont des concepts distincts, en plus de faire valoir le potentiel de nouvelles sources de soutien novatrices à l’égard de l’aidant.

 


Notes

  1. D’après l’Enquête sociale générale de 2018, environ 7,8 millions de Canadiens ont prodigué des soins ou aidé une personne ayant un problème de santé de longue durée, une incapacité physique ou mentale, ou des problèmes associés au vieillissement.
  2. Conseil canadien de la santé, Aînés dans le besoin, aidants en détresse : Quelles sont les priorités de soins à domicile pour les aînés au Canada? (avril 2012). Lien : https://bit.ly/2QG7uJY
  3. Note : Les répondants avaient le droit de donner plus d’une réponse.

 

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