Les femmes entrepreneures et le bien-être de la famille

Gaby Novoa se penche sur le lien entre l’entrepreneuriat des femmes et le bien-être de la famille.

12 octobre 2021

Gaby Novoa

Le nombre croissant de femmes qui démarrent ou dirigent des entreprises est de plus en plus reconnu non seulement comme un phénomène économique, mais aussi comme un mouvement ayant une incidence sur le paysage familial, social, culturel et politique1. Parmi les facteurs motivant les femmes entrepreneures à démarrer leur propre entreprise, celles-ci parlent généralement du besoin de mieux concilier le travail et la vie personnelle et de bénéficier d’une certaine flexibilité, ainsi que du désir de répondre aux besoins de la collectivité, notamment afin de combler les lacunes dans la disponibilité de certains produits et services destinés à diverses communautés23.

Les recherches montrent que la participation disproportionnée des femmes à la prestation de soins, à la garde d’enfants et aux tâches ménagères non rémunérées contribue à la participation inégale au marché du travail entre les hommes et les femmes4. De plus, les femmes des communautés marginalisées ou racialisées (souvent les deux à la fois) font également face à des obstacles structurels et sociétaux en matière d’accès à l’emploi et de participation au marché du travail, l’entrepreneuriat n’y faisant pas exception.

La création de leur propre entreprise offre aux femmes une plus grande flexibilité, ce qui leur permet de structurer leur travail et leur vie personnelle afin de mieux répondre à leurs besoins et à leurs responsabilités familiales. Pour les femmes issues de communautés marginalisées, l’entrepreneuriat offre en outre la possibilité de surmonter d’autres obstacles systémiques, comme le racisme et le sexisme en milieu de travail.

Le soutien et le financement accordés aux entreprises exploitées par des femmes sont appelés à jouer un rôle important en atténuant les obstacles à l’emploi, et en renforçant l’indépendance économique des femmes et leur capacité à gérer leurs responsabilités professionnelles et familiales grâce à une plus grande flexibilité.

L’entrepreneuriat peut améliorer la qualité du temps passé en famille

Trouver un équilibre entre le travail et la vie personnelle et familiale constitue une motivation commune à de nombreuses femmes entrepreneures5. Dans l’étude Rise Up: A Study of 700 Black Women Entrepreneurs (S’élever : Étude réalisée auprès de 700 femmes entrepreneures de race noire), l’une d’entre elles témoigne ainsi :

« J’ai été particulièrement attirée par l’entrepreneuriat quand je suis devenue mère et que je n’avais plus suffisamment de temps de qualité à consacrer à mes enfants et à ma famille. J’ai ressenti le besoin de créer une certaine liberté financière, à la fois pour moi et pour les prochaines générations6. » [traduction]

Comme le souligne Sue L. T. McGregor dans son modèle de bien-être familial, la flexibilité est considérée par les chercheurs comme l’un des piliers du bien-être familial : il s’agit d’une caractéristique essentielle à la solidité des relations et des liens au sein d’une famille7. Étant donné que l’entrepreneuriat permet aux femmes de déterminer leurs propres horaires de travail, il leur donne la possibilité d’augmenter leur disponibilité à l’égard de leurs engagements familiaux.

Une autre participante mettait l’accent sur l’amour qu’elle porte à ses enfants et son désir de passer davantage de temps de qualité avec eux pour expliquer sa motivation à devenir entrepreneure :

« Ce sont vraiment mes enfants qui m’ont donné l’inspiration. Par le passé, j’ai troqué tellement de temps contre de l’argent pour joindre les deux bouts, pour eux, et j’étais arrivée à un point où ce n’était plus possible, surtout avec la pandémie. Je suis reconnaissante de pouvoir rester à la maison et de les regarder grandir, mais aussi de travailler près d’eux et de bâtir mon empire, non pas pour moi, mais pour eux et les générations à venir8. » [traduction]

Les modalités de travail flexibles soutiennent les besoins et les responsabilités propres aux aidants

Les femmes soutiennent qu’elles assument encore aujourd’hui la plupart des tâches parentales9, et les recherches démontrent que cette répartition inégale des tâches ménagères a une incidence sur leur participation au marché du travail10. Au Canada, les mères sont plus nombreuses que les pères à affirmer avoir dû mettre leur carrière en veilleuse afin de parvenir à gérer leurs responsabilités familiales et parentales (32 % contre 21 %)11. Or, l’entrepreneuriat offre aux femmes la possibilité de mieux équilibrer leurs rôles en matière de travail, de soins et de tâches ménagères.

Une telle flexibilité s’étend également à la capacité des femmes de consacrer du temps à leurs tâches d’aidantes. Puisque 73 % des femmes entrepreneures interrogées disaient souhaiter une plus grande souplesse dans leur travail, il appert que l’entrepreneuriat présente en effet cette caractéristique tant convoitée.

La prise en charge de membres de la famille, en particulier de parents vieillissants, est encore assumée principalement par les femmes12, celles-ci représentant 54 % des Canadiens interrogés en 2018 disant avoir fourni des soins au cours de la dernière année13. Un sondage réalisé par la firme Angus Reid en 2019 a révélé que les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de consacrer du temps, de venir en aide et de prodiguer des soins à une personne ayant des problèmes de mobilité ou des troubles cognitifs liés à au vieillissement (27 % contre 24 %). Le sondage a également démontré que les femmes aidantes étaient deux fois plus nombreuses que leurs homologues masculins à faire part des conséquences importantes de leur charge de soins sur leur vie et leurs activités quotidiennes (12 % contre 6 %)14.

L’indépendance économique renforce la cellule familiale

Une femme raconte avoir été inspirée par l’esprit d’entreprise de sa grand-mère, qui lui a fait valoir les avantages de l’entrepreneuriat :

« L’inspiration m’est venue de ma grand-mère, qui était couturière. C’était une entrepreneure qui avait une entreprise prospère à domicile. Elle travaillait quand elle le pouvait, à son rythme, en suivant un horaire flexible. Le fait qu’elle puisse gérer son propre horaire de travail, se garder du temps pour sa famille et parvenir à gagner de l’argent m’a incitée à réfléchir de mon côté, afin de trouver ce que je pourrais faire à mon tour pour créer quelque chose de semblable.15 » [traduction]

L’autonomie de l’unité familiale est un autre principe que Mme McGregor attribue au bien-être familial, qui fait référence à l’indépendance et à la capacité de déterminer les limites propres à une famille. Une telle indépendance recoupe l’aspect sécurité financière auquel elle est liée, puisque la stabilité économique et la capacité de subvenir aux besoins de sa famille sont considérées comme faisant partie de la nature complexe du bien-être global. Le sentiment de sécurité d’une famille et sa protection contre les risques économiques peuvent contribuer au bien-être de son unité. Le fait d’avoir le contrôle de son propre emploi est susceptible d’aider la famille à gérer l’incertitude et à mieux répondre à ses besoins16.

Les liens entre le bien-être familial et la communauté

Les recherches montrent que le sentiment d’affiliation, d’appartenance et d’engagement communautaire contribue également au bien-être de la famille. Un tel lien avec la communauté répond aux besoins sociaux d’une famille et favorise le bien-être en renforçant les sentiments de bienveillance, de confiance, de sécurité et de réciprocité17. En outre, les recherches attestent que les femmes entrepreneures sont plus enclines que les hommes à mettre sur pied des initiatives et des projets à vocation sociale et communautaire, et donc non seulement plus susceptibles de bénéficier du lien avec leur communauté, mais aussi de contribuer activement à son bien-être18. Les femmes de race noire interrogées dans le cadre de l’étude Rise Up soutenaient que l’indépendance et les possibilités économiques offertes par l’entrepreneuriat les aidaient à prendre les choses en main et renforçaient leur position à titre de pourvoyeuses au sein de leur famille et de leur communauté19.

Certaines ont également indiqué que l’entrepreneuriat répondait, du moins en partie, à des besoins non satisfaits au sein de leur communauté, notamment en matière de produits et de services. L’une d’entre elles ayant récemment immigré au Canada a raconté qu’elle ne parvenait pas à trouver de salon de coiffure en mesure de coiffer son type de cheveux. Elle a dit s’être rapidement rendu compte que la plupart des femmes et des jeunes filles noires de sa communauté avaient également du mal à trouver des salons offrant ce type de connaissances et de soins. Un tel besoin l’a amenée à créer son propre salon de coiffure afin de remédier à la situation.

La communauté joue également un rôle important pour les femmes entrepreneures autochtones, qui soutiennent que leur travail tend à combler des lacunes dans le marché ou les ressources. En outre, elles chercheraient à renforcer leur communauté par leur travail. Bien souvent, les entreprises exploitées par des femmes autochtones misent sur des stratégies axées sur la communauté et mettent l’accent sur les relations communautaires, en créant des emplois, en transmettant des compétences et en faisant preuve de leadership. En fait, les femmes autochtones dirigeant leur propre entreprise estiment que les relations avec la communauté sont des plus importantes pour leur réussite commerciale (83 %), alors que leurs homologues masculins accordent davantage d’importance à leurs fournisseurs (80 %).

D’autre part, les femmes entrepreneures autochtones jouent un rôle important dans le renforcement de la culture de leur communauté, en intégrant des connaissances et des expressions culturelles traditionnelles dans le cadre de leur travail. Le fait de reconnaître les besoins propres aux entrepreneures autochtones et d’y répondre contribuerait donc à améliorer le bien-être des familles autochtones et de leur communauté locale, compte tenu de la nature de leur travail et de leur interrelation avec la communauté20.

Les femmes entrepreneures font encore l’objet de discrimination

Bien qu’il offre de nombreux avantages, l’entrepreneuriat ne constitue pas toujours la meilleure option, car celui-ci comporte son lot de défis. Parmi les raisons qui poussent de nombreuses femmes à se lancer dans l’entrepreneuriat, on retrouve l’incapacité d’accéder au soutien dont elles ont besoin dans le cadre d’un emploi aux modalités standards, notamment l’accès à des services de garde d’enfants subventionnés et à des congés payés21. Pour de nombreuses femmes de couleur, une telle iniquité se voit exacerbée par le racisme et les autres obstacles systémiques qui ont une incidence sur leur participation au marché du travail.

La discrimination a également des effets sur le paysage entrepreneurial. On a en effet constaté que les femmes entrepreneures étaient souvent sous-financées par rapport aux hommes, l’écart de financement étant encore plus important chez les femmes de couleur. Comme en témoignent les recherches, les préjugés raciaux et la discrimination influencent la manière dont les investisseurs et les institutions financières évaluent et allouent des fonds22. Les femmes sont également beaucoup plus susceptibles de posséder et d’exploiter de petites entreprises – comptant peu d’employés, voire aucun –, soit un facteur supplémentaire qui tend à compliquer leur accès à du financement23. Voici quelques mots dont témoignait une chef d’entreprise dans un rapport de recherche du Brookfield Institute :

« Je présentais mon projet à un type bien connu du milieu des investisseurs providentiels. J’étais seule fondatrice de mon entreprise, et il m’a dit : “Tu sais, tu as 29 ans et tu es fiancée. Je pense que tu vas te marier et avoir des enfants, et je n’ai pas envie d’investir dans une entreprise dirigée par une maman entrepreneure.24 »

Comme tendent à le démontrer de multiples études menées auprès de femmes entrepreneures autochtones et de race noire, celles issues de communautés marginalisées sont confrontées à des inégalités et à des obstacles systémiques25, 26. Les recherches révèlent que le manque d’information et d’accès au financement demeure un obstacle majeur à la réussite des femmes entrepreneures. Plus de 80 % des femmes entrepreneures de race noire interrogées disent avoir utilisé leurs ressources personnelles pour financer leur entreprise, malgré les diverses possibilités de financement.

Moins du quart (22 %) des entrepreneures de race noire disaient connaître l’existence de la Banque de développement du Canada ou d’Exportation et développement Canada, soit les deux organismes offrant les plus importants programmes de soutien aux entreprises, eux-mêmes financés par le gouvernement fédéral27. Du reste, la « fracture numérique28 » du Canada désavantage nettement les femmes entrepreneures autochtones : 24 % des ménages des communautés autochtones ont accès à Internet à haute vitesse, comparativement à 84 % de l’ensemble des ménages du pays. Les entrepreneures autochtones de nombreuses régions éloignées ou nordiques ne peuvent donc pas compter sur un accès Internet abordable, voire stable, ce qui constitue un élément essentiel au travail à distance.

Aller de l’avant – soutenir les femmes entrepreneures

Favoriser l’autonomie des femmes entrepreneures, en les soutenant davantage et en leur donnant accès à un meilleur financement, permet de renforcer le soutien qu’elles apportent à leur famille et à leur communauté. Il importe également d’améliorer la sensibilisation des femmes entrepreneures ainsi que leur accès à l’information au sujet des modes de financement et des ressources qui sont à leur disposition. Il s’avère donc nécessaire de miser sur des mesures de soutien ciblées et fondées sur des données probantes pour soutenir le travail des femmes entrepreneures, en particulier celles provenant des communautés racialisées et marginalisées qui sont confrontées à des obstacles supplémentaires. Des ressources telles que Growth Untapped: Designing Funding with an Equity Lens29 (Croissance inexploitée : concevoir le financement dans une optique d’équité), une trousse à outils élaborée par le Brookfield Institute, propose des recommandations précises pour l’écosystème de financement, afin de lutter contre les préjugés envers les femmes entrepreneures de couleur. Lorsque les responsables des programmes et des politiques facilitent le soutien aux femmes entrepreneures, ils appuient en outre des contextes favorables à l’épanouissement et au bien-être de la famille et de la communauté.

Gaby Novoa est responsable des communications et des publications à l’Institut Vanier de la famille.

Cet article a été révisé par Kim de Laat, Ph. D.


Notes

  1. Silvia GHERARDI, « Authoring the Female Entrepreneur while Talking the Discourse of Work–Family Life Balance » dans International Small Business Journal, 2015, vol. 33, no 6. Lien : https://bit.ly/3oaq3Y7
  2. WOMEN ENTREPRENEURSHIP KNOWLEDGE HUB, BLACK BUSINESS AND PROFESSIONAL ASSOCIATION, CASA FOUNDATION et DE SEDULOUS WOMEN LEADERS, Rise Up: A Study of 700 Black Women Entrepreneurs, avril 2021. Lien : https://bit.ly/37AO7K7
  3. Kaira JAKOBSH et Sonia BOSKOV, Breaking Barriers: A Decade of Indigenous Women’s Entrepreneurship in Canada, Canadian Council for Aboriginal Business, décembre 2020. Lien : https://bit.ly/2VP9AMU
  4. Melissa MOYSER, « Les femmes et le travail rémunéré » dans Statistique Canada, 9 mars 2017. Lien : https://bit.ly/2Xr0xTv
  5. Dianne DEBORAH MURPHY, A Model of Women Entrepreneurs’ Well-being, University of Wisconsin Milwaukee, Agora numérique de l’UWM : thèses et dissertations, mai 2017. Lien : https://bit.ly/3uuetZ7
  6. WOMEN ENTREPRENEURSHIP KNOWLEDGE HUB, BLACK BUSINESS AND PROFESSIONAL ASSOCIATION, CASA FOUNDATION et DE SEDULOUS WOMEN LEADERS, Rise Up: A Study of 700 Black Women Entrepreneurs.
  7. Sue L. T. MCGREGOR, Conceptualizing Family Well-being, McGregor Monograph Series 202001, mai 2020. Lien : https://bit.ly/3C22zsj
  8. WOMEN ENTREPRENEURSHIP KNOWLEDGE HUB, BLACK BUSINESS AND PROFESSIONAL ASSOCIATION, CASA FOUNDATION et DE SEDULOUS WOMEN LEADERS, Rise Up: A Study of 700 Black Women Entrepreneurs.
  9. Diana GERASIMOV, « En bref : L’IMPACT DE LA COVID-19 sur la répartition des tâches ménagères » dans L’Institut Vanier de la famille, 1er mars 2021. Lien : https://bit.ly/3poOWzE
  10. Karine LECLERC, « Soins des enfants : répercussions de la COVID-19 sur les parents » dans Statistique Canada, 14 décembre 2020. Lien : https://bit.ly/3jiELsS
  11. FONDATION CANADIENNE DES FEMMES, « Rejoignez Le soulèvement des mères », 20 juillet 2021. Lien : https://bit.ly/3jiP9AJ
  12. COMFORT LIFE, « Caregiving Statistics ». Lien : https://bit.ly/3kJtboU
  13. STATISTIQUE CANADA, « Les soins en chiffres : Les aidants au Canada, 2018 », 8 janvier 2020. Lien : https://bit.ly/3BV8uzm
  14. ANGUS REID INSTITUTE, Caregiving in Canada: As Population Ages, One-in-Four Canadians Over 30 Are Looking After Loved Ones, 12 août 2019. Lien : https://bit.ly/2XWGCfz
  15. WOMEN ENTREPRENEURSHIP KNOWLEDGE HUB, BLACK BUSINESS AND PROFESSIONAL ASSOCIATION, CASA FOUNDATION et DE SEDULOUS WOMEN LEADERS, Rise Up: A Study of 700 Black Women Entrepreneurs.
  16. Gaby NOVOA, « Recherche en bref : (Re)conceptualiser le bien‑être de la famille » dans L’Institut Vanier de la famille, 14 octobre 2020. Lien : https://bit.ly/3jgbWgz
  17. Ibidem
  18. Diana M. HECHAVARRIA et autres, Are Women More Likely to Pursue Social and Environmental Entrepreneurship?, Global Women’s Entrepreneurship Research: Diverse Settings, Questions, and Approaches, mars 2012. Lien : https://bit.ly/3FGZ7pf
  19. WOMEN ENTREPRENEURSHIP KNOWLEDGE HUB, BLACK BUSINESS AND PROFESSIONAL ASSOCIATION, CASA FOUNDATION et DE SEDULOUS WOMEN LEADERS, Rise Up: A Study of 700 Black Women Entrepreneurs.
  20. Kaira JAKOBSH et Sonia BOSKOV, Breaking Barriers: A Decade of Indigenous Women’s Entrepreneurship in Canada.
  21. Sarah THÉBAUD, « Business as Plan B: Institutional Foundations of Gender Inequality in Entrepreneurship across 24 Industrialized Countries » dans Administrative Science Quarterly, 2015. Lien : https://bit.ly/3ATvQUN
  22.  Kim DE LAAT, Ashleigh MONTAGUE et Chanel GRENAWAY, Growth Untapped: Designing Funding with an Equity Lens, Brookfield Institute, avril 2021. Lien : https://bit.ly/2YTXh3q
  23. Kim DE LAAT et Meghan HELLSTERN, Growing Their Own Way: High-Growth Women Entrepreneurs in Canada, Brookfield Institute, octobre 2020. Lien : https://bit.ly/3lI5DUA/li>
  24. Ibidem
  25. Kaira JAKOBSH et Sonia BOSKOV, Breaking Barriers: A Decade of Indigenous Women’s Entrepreneurship in Canada.
  26. WOMEN ENTREPRENEURSHIP KNOWLEDGE HUB, BLACK BUSINESS AND PROFESSIONAL ASSOCIATION, CASA FOUNDATION et DE SEDULOUS WOMEN LEADERS, Rise Up: A Study of 700 Black Women Entrepreneurs.
  27. Ibidem
  28. Pour en apprendre davantage sur la fracture numérique et l’équité numérique pour les communautés autochtones, consultez le site Web du Samuel Centre for Social Connectedness. Lien : https://bit.ly/3CGhAAK
  29. Kim DE LAAT, Ashleigh MONTAGUE et Chanel GRENAWAY, Growth Untapped: Designing Funding with an Equity Lens.
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