L’IMPACT DE LA COVID-19 : Sondage auprès des thérapeutes familiaux – Rapport final

Rapport final sur les conclusions du sondage intitulé « L’IMPACT DE LA COVID-19 : Sondage auprès des thérapeutes familiaux »
6 décembre 2021

L’IMPACT DE LA COVID-19 : Sondage auprès des thérapeutes familiaux – Rapport final, l’Association canadienne de counseling et de psychothérapie (ACCP), l’Association canadienne pour la thérapie conjugale et familiale (ACTCF) et l’Institut Vanier de la famille (IVF) [décembre 2021]. Lien : https://bit.ly/3y62l2a.

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Afin de mieux comprendre les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les thérapeutes et leurs clients, l’Institut Vanier de la famille (IVF) a collaboré avec l’Association canadienne de counseling et de psychothérapie (ACCP) et l’Association canadienne pour la thérapie conjugale et familiale (ACTCF) en vue de mener un sondage auprès des conseillers et des psychothérapeutes qui travaillent avec des couples, des familles, des enfants et/ou des adolescents.

Financé conjointement par l’ACCP, l’ACTCF et l’IVF, et bénéficiant de l’apport additionnel en nature de l’IVF, le sondage intitulé « L’IMPACT DE LA COVID-19 : Sondage auprès des thérapeutes familiaux » a été réalisé en deux cycles (premier cycle, du 16 juin au 7 juillet 2020, et deuxième cycle, du 17 mai au 30 juin 2021). Le sondage portait sur les défis auxquels sont confrontés les thérapeutes et leurs clients, ainsi que sur les possibilités qui s’offrent à eux, tout en permettant la comparaison entre les sexes, les groupes d’âge et les régions géographiques.

Le sondage avait pour objectifs de :

  • mieux comprendre les expériences des thérapeutes face à la pandémie, notamment certains des défis auxquels ils ont été confrontés;
  • améliorer notre compréhension de l’évolution des besoins des thérapeutes afin de déterminer quels types de soutien ciblé peuvent leur être apportés pour faciliter leur travail et favoriser leur bien-être;
  • accroître la sensibilisation aux besoins, aux défis et aux obstacles auxquels sont confrontés les clients des thérapeutes (c.-à-d. les couples, les familles, les enfants et les adolescents qui ont demandé et suivi une thérapie) pendant la pandémie.

Les pratiques en matière de thérapie ont dû être réinventées afin de s’adapter à la pandémie

Depuis le début de la pandémie, les thérapeutes ont adopté la tendance générale vers le travail à distance. Au moment où les données du deuxième cycle ont été recueillies à l’été 2021, plus de 9 personnes sur 10 (92 %) disaient avoir travaillé à domicile depuis le mois de mars 2020 (alors que seulement 25 % en faisaient autant avant la pandémie) et près de la moitié (48 %) affirmaient avoir suivi une formation afin de passer en mode virtuel, contre seulement 1 personne sur 5 avant la pandémie. L’un des avantages de cette évolution est qu’elle permet désormais aux thérapeutes d’offrir leurs services à l’extérieur de leur province ou de leur territoire, ce qui a été le cas de plus de 4 thérapeutes sur 10 (42 %) à l’été 2021.

Bien que leur sentiment de bien-être semble avoir diminué entre les deux cycles du sondage, les thérapeutes étaient plus susceptibles que la population générale de qualifier leur santé mentale de très bonne ou d’excellente

Si plusieurs thérapeutes ont signalé des effets négatifs sur leur bien-être, ceux-ci étaient somme toute modérés par rapport à ce qui a été observé dans la population générale. Il est possible que leurs connaissances et leur formation en matière de santé mentale leur confèrent un certain effet protecteur. La proportion de thérapeutes qualifiant leur santé mentale de très bonne ou d’excellente a par ailleurs diminué entre les deux cycles, celle-ci passant de 52 % à 43 %. Cette tendance à la baisse est similaire à celle observée dans la population générale, et reflète une légère augmentation du nombre de participants ayant l’impression de moins bien gérer leur vie (de 27 % à 34 %).

Heureusement, leurs relations familiales et leurs liens sociaux sont demeurés solides d’un cycle à l’autre. Lors du deuxième cycle du sondage, la plupart des thérapeutes disaient entretenir des conversations plus enrichissantes avec leur conjoint ou partenaire (63 %), se sentir plus proches de lui ou d’elle (60 %) et se soutenir mutuellement (82 %), sans changement notable d’un cycle à l’autre. Au deuxième cycle, plus du tiers des participants disaient passer plus de temps à communiquer avec leur conjoint ou partenaire (36 %) et/ou leurs enfants (33 %) que ce n’était le cas avant le mois de mars 2020.

Les thérapeutes moins expérimentés étaient plus susceptibles que les thérapeutes expérimentés de constater des effets négatifs sur leur santé mentale

Les thérapeutes les plus expérimentés étaient plus nombreux à qualifier leur santé mentale de très bonne ou d’excellente que les thérapeutes moins expérimentés. En général, la santé mentale des deux groupes était moins bonne au deuxième cycle qu’elle ne l’était au premier cycle.

Le bien-être des clients a également été compromis, certains d’entre eux refusant la thérapie virtuelle

Comme en témoignent les thérapeutes interrogés, la pandémie de COVID-19 a eu une incidence négative sur la santé mentale de leurs clients. La plupart des clients qui ont été affectés par la crise sanitaire souffraient d’anxiété (69 %), de solitude ou d’isolement social (57 %) et de dépression (54 %).

Les thérapeutes ont affirmé que certains clients avaient refusé de suivre une thérapie, ceux-ci exprimant pour la plupart un malaise face aux méthodes de thérapie à distance. Si la proportion de thérapeutes ayant déclaré que leurs clients avaient refusé la thérapie parce qu’ils étaient mal à l’aise avec la thérapie par téléphone est demeurée la même d’un cycle à l’autre, ils ont toutefois signalé une augmentation du pourcentage, d’un cycle à l’autre, de clients ayant refusé la thérapie en raison d’un malaise avec les séances vidéo. Cela pourrait être dû au fait qu’une part croissante de clients a fait l’expérience de cette méthode de thérapie au cours de la période entre les deux cycles.

Le sondage intitulé « L’IMPACT DE LA COVID-19 : Sondage auprès des thérapeutes familiaux » a fourni de précieux renseignements au sujet des expériences et du bien-être des thérapeutes, et de la façon dont ils ont adapté leur pratique (notamment le déroulement de telles adaptations), en plus de nous renseigner sur l’état de santé de leurs clients et sur la réaction de ceux-ci aux changements apportés aux pratiques thérapeutiques depuis le mois de mars 2020. Notre vie à tous a été perturbée par la crise sanitaire, et les thérapeutes qui contribuent au bien-être des Canadiens et de leur famille ne sont pas à l’abri des répercussions sociales, sanitaires et économiques de la pandémie de COVID-19. Les conclusions de ce sondage – une des premières études s’intéressant aux répercussions de la pandémie sur les thérapeutes – aident à brosser un portrait plus précis de la situation et à voir celle-ci sous des angles nouveaux afin de déterminer la meilleure façon de soutenir le bien-être des thérapeutes au Canada.

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Ce sondage a été financé conjointement par l’ACCP, l’ACTCF et l’Institut Vanier de la famille.

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