En bref : Écarts salariaux entre les hommes et les femmes dans les professions de formation universitaire au Québec

Diana Gerasimov s’intéresse aux écarts salariaux entre les sexes sur le marché du travail québécois.

Diana Gerasimov

1er avril 2021

Série En bref de l’Institut Vanier : Mobiliser la recherche sur les familles au Canada

ÉTUDE : Florea, A.-M., et N. Jean, « Les écarts salariaux selon le sexe dans les professions de formation universitaire : portrait des entreprises québécoises de 200 employés et plus au Québec », Institut de la statistique du Québec : Marché du travail et rémunération, no 25 (mars 2021). Lien : https://bit.ly/2NTDjR2


En 2019, près de la moitié (48 %) des personnes en emploi au Québec étaient des femmes, et pourtant, celles-ci gagnent en moyenne 2,87 $ de moins l’heure que les hommes. Or, cet écart salarial entre les sexes persiste malgré un pourcentage plus élevé de femmes détenant un diplôme universitaire (32 %) que d’hommes (26 %).

Coup d’œil sur les grandes entreprises québécoises en 2019 (comptant 200 employés et plus) :

  • Il y avait 303 510 employés permanents à temps plein en 2019, dont 176 720 (56 %) étaient des femmes occupant des professions nécessitant un diplôme universitaire.
  • Les femmes représentaient près de 60 % des employés occupant un emploi de formation universitaire au sein de ces entreprises.

Les femmes sur le marché du travail au Québec

  • Sur le plan sectoriel, les femmes représentent près de 70 % des travailleurs du secteur public (notamment au sein des administrations municipales, provinciale et fédérale et des universités), contre 40 % dans le secteur privé.
  • Dans les entreprises de 200 employés et plus, le salaire horaire moyen des femmes occupant un emploi de formation universitaire est inférieur à celui de leurs homologues masculins, à savoir 42,30 $ et 45,13 $, respectivement.
  • Le ratio entre le salaire horaire des femmes et celui des hommes est d’environ 94 %.

La distribution de l’effectif par genre de compétence est une variante qui influence les différences d’écart salarial entre les sexes.

  • Au Québec, les femmes sont plus susceptibles de travailler dans le secteur de la santé (80 %), dans le domaine des affaires, de la finance et de l’administration (67 %), ainsi que dans le secteur de l’enseignement, du droit et des services sociaux, communautaires et gouvernementaux (65 %).
  • Parmi les différents secteurs d’emploi, c’est dans le secteur universitaire que l’on retrouve le plus grand écart salarial entre les sexes, soit une différence de salaire entre les hommes et les femmes de 7 $ l’heure.

D’autres facteurs pourraient être considérés pour expliquer l’écart de salaire entre les hommes et les femmes, notamment :

  • La durée de l’emploi
  • L’expérience sur le marché du travail
  • Le mode de rémunération en vigueur
  • Les facteurs liés à la situation familiale

Au Québec, dans les grandes entreprises de 200 employés et plus, le salaire horaire moyen des femmes occupant un emploi de formation universitaire n’est pas égal à celui de leurs homologues masculins. De plus, ces différences persistent dans l’ensemble des secteurs d’activité et dans tous les statuts de syndicalisation.

Diana Gerasimov est titulaire d’un baccalauréat en communication et études culturelles de l’Université Concordia.

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